Nouvelle mobilisation de la Fédération Dyspraxique Mais Fantastique auprès de la CNSA

Par l’intermédiaire et accompagnées du Docteur Caroline Huron, membre d’honneur de FDMF, trois membres de la fédération ont été reçus au cabinet de Madame Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, par Madame Valérie Delestre, chargée de mission handicap, Monsieur Arnaud Flanquard, conseiller santé et sports, ainsi que Monsieur Keller, représentant du numérique à l’école.
La fédération est intervenue pour faire part de son inquiétude sur le recul de la loi de 2005 en raison de la mise en place des dispositifs (GEVA-Sco, aménagements scolaires ou d’examen, l’orientation, le PAP) sur le terrain, qui semblent perdre de vue l’esprit de la loi.
A la suite de cet entretien, nous avons laissé un dossier traitant des différents points abordés.
Concernant le GEVA-Sco, Mme Delestre nous a confirmé:
Concernant les aménagements ou dispenses, Mme Delestre a rappelé le rôle de la MDPH, mais nous a informés de la sortie prochaine d’un décret précisant la nécessité pour les familles, de faire valider les éventuelles dispenses préconisées par la MDPH auprès du rectorat. Les familles devront également signer une décharge les informant qu’une dispense d’enseignement ne donne pas droit forcément à une dispense d’épreuve. Cette décharge les informera de leur responsabilité si leur enfant était refusé dans une filière du fait d’une dispense.
Concernant l’orientation, Mme Delestre nous a assuré que les élèves avec reconnaissance de handicap bénéficiaient déjà d’un bonus (points supplémentaires) lors de leur inscription pour les vœux d’orientation dans le système AFFELNET.
Enfin, pour le PAP, Mme Delestre a été catégorique. D’aucune façon, ce dispositif ne peut s’appliquer dans le cas d’un élève dyspraxique, ni venir remplacer un PPS existant. Ce dispositif permet de rassembler toutes les appellations PAI TSL ? PAI Dys, etc… sous un même nom de PAP. Il permet aussi l’utilisation, en classe, de l’ordi de l’élève. Il maintient les particularités des PAI comme les aménagements d’examen. Mais il ne permet pas l’affectation d’une AVS, ou d’un ordi fourni par l’éducation nationale. Les moyens financiers seront toujours décidés par la CDAPH et donc, la MDPH et concerneront les PPS.
La Fédération a bien rappelé les disparités sur le territoire et la méconnaissance, préjudiciable pour nos enfants, des ERH face à ces dispositifs.
En conclusion, le cabinet de la ministre de l’Éducation nationale a promis « d’impulser » l’information vers sa base, ce que nous lui avons fortement conseillé de faire.